Cause Rurale est une Organisation de Solidarité Rurale, Paysanne et Actions humanitaires.
Elle fonctionne avec cinq programmes principaux et deux programmes transversaux dont les Programmes Femme, Genre et Enfant et celui des infrastructures sociales et Urgences Humanitaires, les quels débattent respectivement sur les questions du genre, la promotion et protection des droits des femmes et des jeunes filles, ainsi que les Urgences Humanitaires.
Depuis février 2021, dans le cadre de son programme Femme, Genre et Enfant, Cause Rurale a signé un accord de collaboration avec ONU FEMMES pour la mise en œuvre du Projet « Place et participation des femmes et des filles dans la réponse humanitaire apportées aux populations des provinces de Mai-ndombe , Kwango , Kwilu et Kongo- central en RD-CONGO. » ; Il s’étend sur une durée global de 15 mois.
2.1. Quelques éléments de contexte
La question du genre figure comme thématique transversale dans la stratégie du plan d’action humanitaire depuis 2016 en RD Congo.
Plusieurs documents ont été élaborés pour renforcer la prise en compte de l’égalité des sexes dans la réponse humanitaire.
Face aux crises humanitaires et recrudescence des violences dans certaines provinces du bloc ouest notamment le Kwango le Kwilu, le Mai – Ndombe et Kongo Central ; les communautés locales vivent des atrocités et autres conflits interethniques, coutumiers etc. qui entament la paix et la cohésion sociale dans ces milieux et les femmes et les filles constituent les principales victimes des différents conflits communautaires et autres crises qui touchent ces provinces.
La république Démocratique du Congo connait une expérience humanitaire de plus de deux décennies ; le pays est donc frappé depuis ce temps par une crise aiguë et prolongée dont les facteurs principaux demeurent les conflits armés et les violences intercommunautaires, sans oublier la pauvreté sans cesse croissante de la population qui est la source des vulnérabilités chroniques des communautés (insécurité alimentaire chronique, malnutrition Aigué Sévère et Globale des enfants et des adultes, problème de protection, manque d’eau, hygiène et assainissement, etc.)
A côté de ces crises récurrentes et autres vulnérabilités chroniques , nous notons pour certaines provinces de l’ouest tel le Kwango ; le Mai -Ndombre , le Kwilu et Kongo-Central respectivement les expulsions barbares des congolais vivants en Angola avec plusieurs violations des droits humains et violences sexuelles sur les femmes et les filles ; les conflits intercommunautaires qui ont été à la base de tueries tel que les massacres du Territoire de Yumbi avec plus de 800 cas des morts enregistrés .
La province du Kwilu a accueilli les victimes du Phénomène Kamuena N’Sapu et la province du Kongo-central exposée à des conflits intercommunautaires et autres (Massacre de Bundu dia Kongo), etc. ;
Celle du Kwango partage une longue frontière avec l’Angola et reçois des expulsés dans plusieurs portes de sortie hormis le fait que la province figure parmi celles qui enregistrent le taux de Malnutrition Aigüe sévère ( MAS) le plus élevé du pays.
En outre, la province du Kwango vit sous influence du pouvoir coutumier, c’est qui l’expose à la multiplicité des conflits coutumiers et interethniques qui freinent son développement.
Si l’est du pays est confronté aux conflits armés, les populations de l’ouest par contre sont exposées à ces multiples problèmes d’urgence et crises aigués citées ci-haut qui rongent la paix et la cohésion sociales.
Dans ces différentes crises, la situation des femmes et des filles reste préoccupante comme victimes principales.
A titre illustratif,
De manière spécifique, la situation des violences subies par les femmes et les filles dans les différentes crises survenues à l’ouest ne bénéficient pas d’une grande attention et les quelques interventions apportées ne ciblent par de manière directe les femmes et les filles comme catégories vulnérables.
ll va s’en dire que la contribution de la femme et des organisations féminines et autres organisations de la Société civile à la paix ; sécurité et aide humanitaire dans la partie Ouest reste précaire parce qu’on note un déficit d’information sur les mécanismes humanitaires, de documentations des faits (évaluation des besoins ou screening) pouvant orienter les acteurs humanitaires ;
Les groupes de défense des droits des femmes, les mouvements sociaux indépendants et les organisations de la société civile pertinentes, notamment celles représentant la jeunesse ou des groupes luttant contre des formes diverses et multiples de discrimination/marginalisation, ont un impact et enregistrent des progrès en matière de GEWE et EVAWG, notamment SGBV/HP.
Production d’une Baseline des OSC sur les mécanismes humanitaires, de paix et résolution des conflits; le genre et instruments juridiques de promotion et protection des droits des femmes et jeunes filles,
les membres des OSC en formation sur l’utilisation des outils de nouvelles technologies de l’information et des communications et Différents outils techniques.
Contribuer à l’amélioration de la participation et la prise en compte des femmes et des filles dans la réponse humanitaire apportée aux populations et la prévention des conflits.
Renforcer les connaissances et les capacités opérationnelles des cents (100) membres des Organisations de la Société Civile des quatre provinces /sites ciblés en raison de vingt –cinq (25) personnes par site d’intervention sur les mécanismes humanitaires, le genre, et la culture de la paix.
Les membres des Organisations de la Société Civile formés, en campagne synchronisée dans les quatre provinces pour sensibiliser la population sur l’éducation à la paix et à la dignité de la Femme et de la Jeune Fille.