Du 18 au 20 Novembre 2020 à Béatrice Hôtel: Cause Rurale au front des violences faites aux Femmes et jeunes Filles Migrantes

1. INTRODUCTION
Dans le cadre de son programme Femme, Genre et Enfants lequel prévoit des activités de promotion et protection des droits des femmes et des filles, Cause Rurale a signé un accord de collaboration avec Africain Women’s Development Fund (AWDF) pour la mise en œuvre du Projet Migrations transfrontalières et violences faites aux femmes et aux filles sur la bande frontalière Angola- RD Congo ( provinces du Kwango, Kasaï -Central et Kongo-Central) pour une durée de 11 mois ; soit du 15 janvier au 30 novembre 2020.
2. CONTEXTE

La pauvreté sans cesse croissante qui sévit dans le pays et le taux élevé de chômage poussent les gens à chercher des mécanismes de survie parfois en dehors du pays.
Plusieurs congolais émigrant notamment vers l’Angola sont victimes des expulsions barbares et des plusieurs violations des droits de l’homme ; les femmes et les filles en sont les premières victimes.
Plusieurs congolais émigrant notamment vers l’Angola sont victimes des expulsions barbares et des plusieurs violations des droits de l’homme ; les femmes et les filles en sont les premières victimes.
Cette situation des expulsés congolais préoccupent peu le Gouvernement alors qu’elle entame même la sécurité intérieure du pays.
Certaines femmes ont honte de dénoncer les violences dont elles sont victimes par crainte de rejet et indexation par leurs maris, familles et la communauté.
Depuis 2003, la RDC connait des vagues d’expulsions de ses ressortissants vivant en Angola même dans d’autres pays limitrophes. Les expulsions de l’Angola et celles de Brazzaville sont les plus barbares et cruelles accompagnées de graves violations des droits de l’homme et violences sexuelles parmi les femmes et les filles.
Les services de sécurité commis aux frontières se livrent parfois à des pratiques non respectueuses des droits de l’homme et de la dignité de la femme et la jeune fille migrantes. En outre, la passivité des autorités congolaises ainsi que les faiblesses de la politique migratoire dans le pays favorisent l’impunité contre les violences subies par les femmes et les filles migrantes.
Les Populations des frontières vivent de la Frontière, dit-on.
La RDC partage une frontière de plus 2800 Km avec l’Angola, Soit la plus longue de ses 9 voisins.
Les populations congolaises qui franchissent la frontière Angolaise sont victimes de plusieurs violations des droits de l’homme depuis plus des décennies.
La politique de bon voisinage et les autres engagements réciproques en matière de migrations ne sont pas souvent respectés par les autorités Angolaises.
La RDC enregistre depuis 2003 des expulsions barbares et cruelles des Congolais subissant plusieurs violations des Droits de l’homme de la part des militaires, policiers et autres services commis à la frontière.
Les femmes et les jeunes filles sont les premières victimes de ses violations ; Elles sont maltraitées et violentées , à travers des conditions carcérales très piteuses dans des CURVA ( Prisons souterraines en Angola), les viols multiples et collectifs, l’esclavage sexuelles et autres traitements inhumains et dégradants de la part des militaires , des policiers angolais et d’autres services commis à la Frontière.
Depuis 2005, les filles vivant dans les provinces frontalières avec l’Angola sont victimes des certaines pratiques (des trafics sexuels par leur propres parents) pour des besoins d’argent.
Elles sont données précocement en mariage aux SOBA ou chefs traditionnels Angolais dont l’écart d’âge varie entre 40 et 60 ans parfois en complicité avec certains garçons des dites provinces qui négocient ces genres relations.
Au niveau des communautés d’accueil, les femmes et filles expulsées sont mal accueillies, discriminées parfois, et s’exposent à la prostitution pour survivre ; ce qui accroit le risque des IST/SIDA, des grossesses précoces et non désirées, la promiscuité, la disette, le taux de Malnutrition aigüe sévère, le développement des comportements négatifs parmi les jeunes.
Dans les chefs des institutions publiques, les disposions pratiques et autres mesures de protection et de prise en charge font défaut pour faire face à ces vagues, hormis les humanitaires qui viennent au secours des quelques cas d’extrême vulnérabilité au niveau des portes de sortie.
La situation reste donc critique et ne fait l’objet d’aucun débat au niveau national et provincial alors qu’elle préoccupe des milliers des personnes en majorité les femmes et les filles qui sont des catégories vulnérables et nécessitent une attention particulière.
Plusieurs droits de femmes sont violés notamment les droit à la Dignité et à l’intégrité physique, le droit à une protection égale, le droit à la liberté des mouvements etc.
Outre cette situation des frontières, le pays fait face à des problèmes et conflits internes qui sont sources des migrations internes dont l’exode rural tant décrié.
3. Objectif Global du Projet
Contribuer au respect de la dignité humaine des femmes et des filles dans la migration transfrontalière en RDC.
Objectifs Spécifiques
- Renforcer les capacités des membres des Organisations féminines et des jeunes pour la promotion et la défense des Droits humains des femmes et jeunes filles migrantes,
- Mobiliser les communautés locales et acteurs sociaux à Lutter contre les violences faites aux femmes et jeunes filles sur la bande frontalière Angola –RDC ;
- Interpeller les autorités Congolaises et Angolaise sur le respect des engagements et textes ratifiés en matière de migrations.
Pour faire progresser la stratégie d’intervention, 7 grandes activités sont prévues parmi lesquelles:
La tenue d’un forum sur la MIGRATION DÉCENTE et Violences faites aux femmes en sigle « FOMID-VFF » comme activité de plaidoyer public sur la situation des femmes et filles migrantes en particulier et les migrants en général.
5. Objectifs du Forum
Contribuer à l’amélioration des conditions des migrants en général et d’expulsés sur la bande frontalière ANGOLA –RDC.
Objectifs Spécifiques
- La prise en compte de la vulnérabilité de la femme et de la jeune fille dans les migrations transfrontalières;
- Amener les autorités congolaises et Angolaises à une forte responsabilisation sur la protection et la dignité de la femme et de la fille migrantes;
- Amener les autorités congolaises à repenser la politique migratoire nationale ;
- Amener les membres des Organisations de la Société Civile locale et internationale à une prise de conscience du phénomène migratoire et l’intégrer le cas échéant dans leurs actions de sensibilisation;
- Mobiliser les partenaires au développement à accompagner le programme d’autonomisation des femmes et filles migrantes dans les trois provinces d’intervention du projet en particulier et le bloc ouest en général ;
6. Résultats attendus
Quelques résultats sont attendus au bout de trois jours du forum à savoir:
- Les autorités congolaises et angolaises interpellées, s’engagent à améliorer la politique migratoire et adopter des lois qui visent à protéger et répondre aux cas des Violences faites aux femmes et aux filles migrantes ;
- Les membres de la société civile nationale et internationale prennent conscience de la situation des femmes et filles migrantes et s’approprient du plaidoyer public présenté au forum.
- Les Partenaires Techniques et Financiers s’engagent à accompagner la feuille de route de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre pour une autonomisation de la femme et la jeune fille migrantes à la frontière Angola –RDC .